Question à Monsieur le Préfet lors de l'assemblée départementale du 27 juin 2008
Monsieur le Préfet,
J’aimerais vous poser deux questions concernant des problématiques qui concernent le nord du département, l’une relative à la sécurité, l’autre sur la lutte contre l’exclusion.
1) Le bilan que vous nous avez présenté pour l’année 2007 sur la délinquance départementale n’a jamais été aussi bon avec une baisse de 15 % en 5 ans. En effet, des faits constatés sont descendus de 112.856 en 2002 à 96.112 en 2007.
Les alto séquanais apprécieront ce résultat et l’on ne peut que vous remercier et remercier vos services pour la qualité de leur travail, leur réactivité lors des infractions et leur efficacité.
Ce chiffre sur la délinquance générale tient compte pour moitié de la délinquance de proximité et pour l’autre moitié de la lutte contre le trafic des stupéfiants et l’économie souterraine.
Pour obtenir ces excellents résultats vous vous appuyez néanmoins sur les conventions de partenariats que vous avez signées avec les villes qui possèdent une police municipale et un centre de vidéosurveillance et qui vous apportent par conséquent une complémentarité non négligeable.
D’après votre rapport, vous nous indiquez dans le chapitre toxicomanie une hausse de 8,76% par rapport à 2006 avec une augmentation de l’implication des mineurs dans les cités.
Cette montée en puissance de la délinquance dans les cités devient préoccupante.
Le trafic de stupéfiants est de plus en plus structuré et complexe et difficile à combattre..
Or, il semble d’après les déclarations des nouveaux élus de la ville de Colombes, que ceux-ci veulent revoir les objectifs des policiers municipaux et que nos policiers qui avaient réalisé une excellente collaboration avec vos services, seront désarmés, ne seront plus présent 24/24, et donc la nuit ne tourneront plus dans les cités, ne surveilleront plus à l’aide du centre de surveillance urbaine les trafics et laisseront les dealers en tout tranquillité. A l’inverse, les nouveaux élus d’Asnières viennent de faire savoir quant à eux qu’ils n’envisageaient pas de désarmer la police municipale de la ville mise en place par leurs prédécesseurs.
Après cette annonce les effectifs de la police municipale de Colombes ont diminué de presque moitié, totalement démotivés (29 au lieu de 48 et les départs vont continuer).
Ce qui est sûr c’est qu’aujourd’hui, les vols et les agressions se multiplient dans tout Colombes. , les colombiens s’inquiètent et se plaignent. Les derniers évènements au collège H. Dunant en sont l’illustration même .
Monsieur le Préfet comment comptez-vous répondre à l’inquiétude de la population dans ce secteur nord du département, comment rétablir l’ordre et lutter contre cette plaque tournante du trafic de drogue, comment redonner confiance aux Colombiens et aux alto séquanais. Notamment à la veille de cette période estivale où les jeunes seront livrés à eux-mêmes et les maisons vidées de leurs occupants. ? .
2° Dans le cadre des affaires sanitaires et sociales vous avez à lutter contre les exclusions.
J’ai été alerté dernièrement par le directeur du Secours catholique de la manière dont été accueillies les personnes sans domicile fixe que la ville de Paris transfert chaque soir dans notre département au CHAPSA de Nanterre, l’une des entités du CASH.
Malgré les efforts qui ont été faits pour moderniser ce centre, les SDF refusent de s’y rendre. Il semblerait en effet que lors de leur arrivée, sans doute faute de temps et de personnel spécialement formé car nous avons bien conscience de la pénurie dans ce domaine, aucun suivi social et médical ne soit assuré et que, chose plus grave, l’hébergement laisserait à désirer. En effet, aucun contrôle au sein des chambres ne semble possible, les portes se fermant de l’intérieur, entraînant dérives dans le comportement de certains occupants et maltraitance des plus faibles. Le lendemain matin ces SDF sont remis à la rue, se réfugiant dans les halls des immeubles des villes les plus proches, Colombes ou Nanterre, refusant de séjourner une seconde fois dans le centre, préférant le froid et la rue.
Mon propos ne se veut en aucun cas un jugement car je sais combien il est difficile de faire face à ces situations souvent désespérées mais c’est un appel à toutes les bonnes volontés. En effet, et bien que le CASH soit sous l’autorité de la Préfecture de Paris, il nous appartient à tous de trouver des solutions pour humaniser ce lieu, apporter un réel soutien aux plus faibles, aux plus démunis matériellement et psychologiquement et éviter les nuisances occasionnées aux villes voisines et aux habitants.
Il nous faut travailler ensemble et essayer de mettre fin à des dysfonctionnements qui ne sont que le résultat de l’engorgement des structures d’accueil, dont les responsables sont dépassés par des situations désespérées de plus en plus nombreuses et doivent faire face à des demandes d’accueil sans cesse grandissantes.
Monsieur le Préfet comment améliorer l’accueil, le suivi social et médical de ces personnes et comment éviter qu’on les retrouve avec leurs balluchons dans les abris bus, les halls d’immeubles ou les squares ?
Nicole GOUETA
Conseil municipal du 26 Juin 2008
DELIBERATIONS DE 25 à 38 SUR LES CRACL CODEVAM 2007
Monsieur le maire,
Là encore, je pense que vous ne pouvez qu’être satisfait de l’héritage que vous avez trouvé comme Président de la CODEVAM et également des perspectives d’avenir que nous vous laissons ;.
Ceci est tellement vrai que vous n’avez pas souhaité que l’on donne trop d’explications aux administrateurs de cette SEM lors du Conseil d’administration qui présentait ces CRACL ;
Ce n’était pas notre façon de travailler ; Nous avions l’habitude de la transparence.
Comme vous avez pu le constater Mesdames et Messieurs le bilan et le compte de résultats sont plus que satisfaisants. L’année 2007 se solde par un bénéfice de 435 368 Euros et un report à nouveau 2 342 766 Euros. Sans aucune dette.
En s’appuyant sur la compétence d’un cabinet juridique nous avons réussi à nous faire rembourser plus de 484 000 euros d’impôts sur les sociétés .
En 2007, La CODEVAM a déménagé des locaux que l’Etat lui mettait gracieusement à disposition rue Pierre l’Expert au Petit Colombes, dans un immeuble de bureaux remis à neuf dont elle est propriétaire et dont elle loue une partie à la ville.
Et pourtant, en 2001 à notre arrivée la situation de la CODEVAM était aussi catastrophique que celle de la ville ou de la SEMCO ; Le résultat comptable présentait un déficit de 761 103 euro, le montant des participations ville pour équilibrer les concessions s’élevaient à environ 24 millions d’euros, les capitaux propres de la société était inférieur à la moitié du capital et le C.A. s’est trouvé dans l’obligaztion de convoquér une AGE dans les 4 mois à l’effet d’envisager une dissolution anticipée de la CODEVAM ;
La majeure partie des concessions en cours étaient déficitaires et avaient besoin d’une participation ville qui représentait pour certaines comme la ZAC des 4chemins plus de 50% du budget prévisionnel. C'est-à-dire près de 9 millions d’euros. Pour la ZAC Charles de Gaulle nous avons fait baisser la participation ville de moitié ; 3,8ME au lieu de6ME grace à la vente du terrain pour l’opération « les Jardins d’Aragon » en cours de livraison cet été.
Il en est de même pour ;le mandat Europe ou la participation ville a été baissée de 2ME à 740 000 E gràce à la construction des 44 logements d’ATEMI ;;
Aujourd’hui par la construction de bureaux dans la ZAC CHAMPS Philippe 1 et la vente de droits à construire, la ville devrait recevoir de la CODEVAM environ 24 ME sous réserve que vous signiez M. le Maire le permis de constuire d’une éco-tour de 100 m de haut qui s’inscrira dans l’extension de l’image de la Défense.
Vous constaterez que nous avons inversé la tendance de 24 millions d’euros que la ville devait verser à la CODEVAM, c’est à terme 24 millions d’euros que la CODEVAM versera à la ville.
Vous avez raison M. le Maire de vouloir faire un audit sur la gestion de la CODEVAM vous aurez peut-être beaucoup à y apprendre.
Je profite de ce bilan pour rappeler que pendant 6 ans mon mari a dirigé et suivi toutes ces opérations en tant que directeur bénévolement avec autour de lui un personnel réduit inférieur très longtemps au 5 salariés actuels. Je me permets de l’en remercier devant cette assemblée . Il n’avait qu’une idée comme celle de notre équipe. Changer positivement l’image de Colombes. Nous avions commencé à le faire et la CODEVAM s’était particulièrement activée dans le quartier le plus difficile, le Petit Colombes, classé en redynamisation urbaine,
Il s’était battu pour trouver des investisseurs de qualité qui voulait bien faire confiance à Colombes en construisant 83 000 m² de bureaux qui vont amener 3 à 4 000 salariés dans le secteur, en réussisant contre vents et marées à obtenir l’agrément d’un hotel 3 étoiles qui finalement a été classé 4 étoiles.
A vous maintenant de prendre la succession, de bien réaliser la ZAC de la Marine sur laquelle un projet de qualité avait été défini et dont certains droit à construire sont déjà sous promesse.de vente.
Je rappelle qu’une résidence hôtelière a été négociée afin de répondre aux besoins des sociétés qui arrivent dans le secteur et ne trouvent pas suffisamment de chaînes hôtelières sur Colombes, ainsi que la construction de logements dont 20% de logements sociaux non attribués avec en pied d’immeubles des commerces dont quelques restaurants afin de revitaliser ce bas du boulevard Charles de gaulle qui sera un point stratégique à court terme avec l’arrivée du tram T2 et surtout à plus long terme le point d’interconnexion des 2 tramways .et leur remisage.
Là encore ce remisage dont la qualité architecturale et environnementale a été négociée fermement avec la R.A.T.P. pour qu’il s’intègre parfaitement dans un habitat et un premier éco- quartier de qualité.
Une fois les deux grands éco-quartiers de la ZAC de la Marine et la ZAC de l’Ile Marante réalisés et réussis Colombes aura gagné son pari du changement.
Bonne chance pour ce travail passionnant.
l’opposition que nous sommes veille
DELIBERATIONS 20&21
L’dée de faire suivre par le C.C.A.S. les familles en difficultés qui avaient du mal à payer la restauration scolaire de leur enfant c’est nous qui l’avons initiée à la place de la caisse des Ecoles qui justement ne faisait pas le lien et ne pouvait remplir ce rôle..
Mais la révision des quotients familiaux et des nouveaux tarifs des activités scolaires et extra-scolaires à la baisse sont des mesures démagogiques qui répondent en effet à vos promesses de campagne mais qui sont dangereuses.à terme pour la ville.
Rendre du pouvoir d’achat aux familles cela fait 3 ans que nous le faisons par une baisse des impôts locaux qui est de 10% pour 2008 Elles seront l’apprécier au moment de la réception des feuilles d’impôts à la rentrée de septembre.
. D’autre part, je vous rappelle que nous venons de voter le C.A. et que l’épargne nette étant toujours positive est en baisse constante depuis 3 ans à cause des baisse d’impôts.
Pour vous M ; Le Maire, c’est la grande distribution du travail accompli par notre équipe pendant 7 ans. Il est vrai que l’héritage que vous nous avez laissé ne nous permettait pas une telle générosité..
A votre bon cœur, Mesdames Messieurs, Vous baissez les quotients familiaux, revoyez les tarifs des activités , revenez sur les engagements que nous avions pris auprès de la CGLLS d’augmenter régulièrement les loyers du taux de l’iinflation soit environ 2% l’en pour répondre aux besoins d’investissement de ‘Colombes habitat Public » dans sa participation à l’ANRU . Tous les engagements pris par les finançeurs et qui ne seront pas respectés seront financés par la ville de Colombes.
Nous refusons de vous suivre dans cette politique de redistribution des réserves ville qui met en péril l’avenir des projets ANRU et des investissements encore nécessaires sur Colombes.
Vous avez déjà mené la ville à la ruine , puis le Pays et de nouveaux aux manettes à Colombes vous recommencez la même politique et les mêmes erreurs..
sur le compte administratif
Retraçant les mouvements budgétaires de l’année 2007, le compte administratif qui nous est présenté ce soir illustre la qualité de la gestion des finances communales menées par l’ancienne équipe municipale et j’en suis fière au nom d’une gestion saine, rigoureuse et ambitieuse dans l’intérêt des colombiennes et des colombiens.
Ce compte administratif est conforme aux orientations définies lors du budget primitif 2007, notamment sur les points suivants et réaffirmé lors du débat d’orientation budgétaire 2007
1/ baisse de la pression fiscale de 5% soit 3 millions d’euros de pouvoir d’achat rendus aux colombiens. C’est la poursuite d’une politique réussie en matière de redressement et de consolidation des finances de la collectivité ce qui, dès 2006, a permis à celle-ci de jouer dans la cour des grandes agglomérations de la région parisienne en accueillant des entreprises de grande taille et de forte productivité
2/ maintien d’un niveau particulièrement important des investissements évalués à 30 millions d’euros permettant d’amplifier le programme de rénovation et d’entretien du patrimoine communal dont nos écoles, d’embellir la ville, ses jardins et ses squares publics par une politique volontariste d’attribuer à Colombes la 3éme fleur, de construire de nouvelles crèches, d’engager la construction-restructuration de Marcellin Berthelot , d’étendre la sécurisation de certaines voies pour mieux protéger ses usagers, de poursuivre l’éclairage public, de rénover nos espaces sportifs, notamment par la création des 2 terrains synthétiques de Charles Péguy.
Ces quelques réalisations témoignent de la réussite d’une politique équilibrée.
Au niveau du fonctionnement, outre la maîtrise des dépenses de gestion, je souligne l’effort sans précédent que j’ai mené pour accompagner l’administration sur la voie de la modernisation et de l’adaptation à de nouvelles conditions de travail : création du pôle urbain regroupant les services de la ville avec la Codevam pour mieux mutualiser les moyens humains et travailler ensemble au développement t urbain et économique de notre ville, déménagement du CCAS pour mieux recentrer l’ensemble des services ; le déploiement d’intranet et de la fibre optique ; l’extension de la Charte Marianne au CMS ; la mise en place de la Gestion urbaine de proximité et bien entendu l’aboutissement de la convention ANRU offrant l’opportunité de redessiner des 3 quartiers concernés pour mieux vivre et un embellissement du cadre de vie.
3/ sur la sécurité, le CA atteste la réalisation de travaux importants en matière de génie civil, et de caméras de vidéo protection afin de dissuader le passage à des actes préjudiciables à la tranquillité publique et permettre à l’autorité judiciaire de résoudre des faits ayant entraîné, outre le désordre public, des dommages corporels aux victimes et une ville bien équipée en la matière favorise l’investissement humain et matériel. Malheureusement, je ne pense pas à la lumière des derniers faits ou au ressenti d’une partie de la population que Colombes soit sur la bonne voie. L’arrêt de l’extension du réseau de caméras et le désarmement de notre police municipale sont des exemples.
S’agissant des grands équilibres financiers, et à l’appui d’études financières prospectives qui ont précédé l’établissement des BP 2007 et 2008, nous constatons, contrairement à la situation que vous m’avez laissée en 2001, que les caisses sont pleines. Grâce à mon action, vous pouvez dormir tranquilles et ce ne sont pas les recettes attendues pour fin 2008, début 2009 des grandes entreprises qui ont choisi Colombes pour s’installer qui me démentiront. La politique volontariste de développement que j’ai inlassablement menée durant ces 7 années continuera à générer des bases fiscales, des droits de mutations importants et de l’emploi.
L’épargne brute, malgré la baisse de 5% des taux d’imposition entraînant automatiquement une baisse du produit attendu, reste à un niveau élevé puisqu’il s’établit à 20,7 M € soit 16 % des recettes réelles de fonctionnement. Celui-ci s’est d’ailleurs amélioré au cours de l’exercice 2007 car au BP la prévision s’établissait autour de 14 M€.
Je tiens à rappeler qu’en 2001 l’épargne nette présentait un déficit de 4 .365.000 euros pour s’élever en 2007 à un bénéfice de 4.973.000 euros. Et pourtant pendant cette même période les dépenses d’équipements ont doublé, 152 €/ habitant en 2001 pour atteindre 396 euros par habitant en 2007.
De même, la capacité de désendettement reste inférieure à 5 années, bien loin du niveau limite recommandé des 10 années et du précipice des 34 années de 2001. Le mandat s’est achevé par ailleurs avec une dette inférieure à 99 millions d’euros ce qui représente 1.271 euros par habitant au lieu des 1.720 euros par habitant en 2001.
Au début de ce mandat, très clairement vous trouvez des caisses qui sont pleines.
Quant à la restructuration de la dette, j’ai la satisfaction, eu égard à la situation économique et financière mondiale et européenne, d’avoir initié le principe de précaution pour porter son encours sur des taux fixes simples ou sur des montages par SWAP. Là aussi, pleinement responsable, cette action a amplifié la capacité financière de la ville à investir pour la rendre toujours plus attractive et à faire de Colombes un lieu où il fait bon vivre. De surcroît, les conditions de la richesse ont été crées pour que les entreprises qui suscitent l’emploi s’installent aussi bien à Défense Ouest, rue d’Estiennes d’Orves, sur la Zac Champs Philippe 1 avec Perspective Défense, sur la ZAC de la Marine en reconstruction et dont les effets de toutes nature se feront sentir en 2010, 2011.
Le CA est le reflet incontestable d’une politique volontariste et ambitieuse en matière de développement économique, d’attractivité, d’embellissement de la ville et continuera à générer des bases fiscales ainsi que des droits de mutation importants. A ce sujet, j’attire votre attention sur les recettes exceptionnelles que sont les droits de mutation et les rôles supplémentaires qui, risquent de diminuer à l’avenir, d’une part à cause de la crise immobilière, d’autre part, par la perte d’attractivité de la ville, par l’insécurité qui va de nouveau y régner suite à votre décision de désarmement de la police municipale.
Par ces priorités et orientations impulsées, on voit bien qu’à travers l’ambition qui les unit, la ville change de nature. Elle n’est plus seulement le berceau où s’exercent, sous l’autorité de l’Etat, les prérogatives réglementaires mais s’érige en une entreprise publique avec ses règles publiques pour bénéficier des retombées pour assurer un développement harmonieux et équilibré. Cela passe bien entendu par des projets et des réalisations.
Pour l’heure, je ne suis pas sûre, au regard de l’absence de clarté dans vos projets au-delà de la gestion courante et des nombreuses promesses que vous avez faites durant la campagne, que nous connaîtrons dans les années à venir un CA positif et porteur de sens car basé sur l’économie des deniers publics tout en finançant l’emploi, la sécurité, et le bien-être des Colombiennes et des Colombiens.
En tout cas, ce dernier CA constituera dans le futur un étalon pour jauger la qualité de votre gestion.
Au Conseil général lors de l’assemblée départementale du 11 avril 2008
Monsieur le Président, Mes chers collègues,
Permettez-moi tout d’abord, Monsieur le Président, de vous remercier de m’avoir confié la Vice-Présidence en charge de l’aménagement du territoire, nouvelle née dans l’organisation de cette assemblée départementale renouvelée.
C’est une nouvelle aventure qui commence pour moi, passionnante, qui me permettra de mettre l’expérience que j’ai acquise lors de mon mandat de maire au service de tous les alto-séquanais.
Je tenais également, mes chers collègues à vous réaffirmer mon souhait de travailler avec vous dans le cadre de cette délégation et d’essayer de créer une synergie et une transversalité entre l’ensemble des directions et des missions qui composent le Pôle Aménagement du Territoire avec l’ensemble des Vice-Présidents en charge de celles-ci.
Aménager le Territoire des Hauts-de-Seine est l’une des tâches quotidienne essentielle de notre service public départemental. C’est harmoniser l’aménagement urbain, tout en protégeant notre environnement.
La stratégie du Conseil général en matière d’aménagement du territoire dans le cadre des actions programmées pour 2008 consiste à répondre à 4 enjeux thématiques forts dont l’habitat et le logement, dont vous avez la charge Monsieur le Président Boulanger, stratégie qui devra relever le défi du développement équilibré du territoire départementale dans le cadre d’un contexte institutionnel particulièrement évolutif.
Ces 4 enjeux :
→ le premier c’est l’attractivité du territoire. Déjà reconnu comme un territoire concentrant un potentiel économique élevé, un taux d’emploi élevé et un faible taux de chômage, vous avez comme ambition pour ce département, Monsieur le Président, de renforcer les sites économiques majeurs, notamment le quartier de la Défense, en affirmant sa place comme quartier d’affaires international et en contribuant à la réussite de son plan de renouveau.
Vous avez récemment exprimé le souhait de faire de la Défense un Manhattan européen.
→ le second enjeu est un enjeu national, le logement. Dans ce domaine, les Hauts-de-Seine ont connu une croissance soutenue en matière de construction de logements.
Les nouveaux objectifs définis en 2005 dans le cadre de la contribution des Hauts-de-Seine à l’élaboration du SDRIF ont porté la construction à 6.600 logements par an dont 50% de logements sociaux pour lesquels il faudra favoriser une meilleure répartition sur le territoire.
Un établissement public foncier départemental a été crée en 2007 pour venir en soutien aux communes et une convention de délégation des aides à la pierre a par ailleurs été signée entre l’Etat et le Département afin de devenir un acteur direct dans le financement des opérations de logements sociaux.
En effet, le Département s’est donné comme objectif de restaurer la chaîne du logement, d’adapter ses aides selon les besoins de chaque commune, en rééquilibrant l’offre sur notre territoire et en la diversifiant afin de loger toutes les populations, cadres, classes moyennes, personnes défavorisées, étudiants, personnes âgées.
Pour cela le département a initié l’amélioration des outils d’intervention et de connaissance et a inscrit des crédits à un niveau élevé, tout particulièrement pour les opérations ANRU et Pacte 92.
→ le troisième enjeu, les transports : comme pour les domaines précédents, le département va bien au-delà de ses compétences légales, en ce qui concerne le transport en commun. D’une part sa participation au STIF, qui est chaque année en augmentation, cette année elle augmentera de 3M € pour passer à 83 M €, d’autre part notre politique volontariste de développement de l’offre de transport en commun alternatifs à l’automobile, se concrétisera en 2008 par le prolongement des lignes de tramway T1 et T2 et des lignes de métro n°13 et 15.
En ce qui concerne la voirie en 2008, le Conseil général contribuera à optimiser la circulation routière au travers de grands projets structurants, comme la RD7 et la RD9.
Il s’est engagé par ailleurs dans la définition et la mise en place d’une politique de mobilité durable qui repose sur une démarche d’aménagement du territoire respectueuse de l’environnement et sur une volonté de sécuriser et de fluidifier le trafic.
Cette démarche devra tenir compte des projets des collectivités voisines, notamment avec le plan de déplacement de Paris, mais également avec le bouclage des autoroutes de l’Ouest parisien en grande couronne.
En matière de circulation douce, votre souhait est de développer un réseau de pistes cyclables, dont on double les crédits pour 2008 et de contribuer à la mise en place d’un dispositif de location de location de vélos en libre service.
Enfin, il faut penser à un dernier élément, celui du transport de l’information par la mise en place de réseaux qui permettront de couvrir l’ensemble de notre territoire et d’offrir à terme le très haut débit à l’ensemble de nos administrés.
→ le dernier enjeu est un volet important de la stratégie du département en matière d’aménagement du territoire et concerne l’environnement et le cadre de vie tant au niveau du patrimoine vert inégalement réparti sur l’ensemble du territoire et la Seine et ses berges, qu’au niveau du patrimoine culturel, particulièrement riche dans les Hauts-de-Seine.
Le Conseil général s’est donné comme objectif de rendre plus accessibles les espaces verts existants, de permettre une meilleure définition de la nature au coeur des sites les plus urbanisés, à travers le projet de schéma des parcours buissonniers offrant un réseau maillé de 500 kilomètres de promenades vertes et bleues, d’accroître l’offre d’espaces verts au Nord du département avec l’extension des parcs du Chemin de l’Ile et des Chanteraines et de réaménager le Parc de Lagravére.
Quant au patrimoine culturel, particulièrement riche sur notre territoire, il rassemble musées, œuvres d’art, monuments historiques, parcs et jardins, mais aussi des équipements, théâtres, cinémas, salles de spectacles.
Il offre de nombreuses activités culturelles que nous souhaitons valoriser en favorisant les synergies par la création d’une vallée de la culture associant présent et futur, dont le renouveau des musées et des jardins Albert Khan et en créant des liens entre les différents sites paysagers et culturels du sud de notre département dont la vallée aux loups, les parcs de Sceaux, la promenade de la Biévre.
Ces quatre enjeux s’inscrivent dans un véritable défi d’un développement équilibré du territoire départemental.
Ainsi, comme on vient de la constater, les Hauts-de-seine ne sont pas homogènes en terme de développement. Les territoires qui les composent obéissent par leur diversité à des logiques différentes, en fonction de préoccupations locales propres.
Ainsi pour la boucle des Hauts-de-Seine, même si les restructurations, les réaménagements urbains y sont largement engagés, ce secteur du département n’a pas encore effectué toutes les mutations rendues nécessaires par le départ de nombreuses activités industrielles qui, par le passé, ont fait sa richesse.
La boucle rassemble près des deux tiers des surfaces mutables du département. A l’heure du développement du secteur voisin de la Seine-Saint-Denis, à la problématique très similaire, ce territoire dispose d’atouts non négligeables sur lesquels il y aura lieu de s’appuyer.
C’est le cas du port de Gennevilliers appelé à accroître sensiblement ses activités en lien avec la progression de l’activité portuaire du Havre ou le projet de canal à grand gabarit Seine Nord Europe.
En ce qui concerne le centre des Hauts-de-Seine, le nouveau plan de relance de la Défense marque l’importance de ce secteur pour notre département.
Ce programme comprend la démolition/reconstruction de 300.000 mètres carrés de bureaux, la création de 150.000 mètres carrés de surfaces de bureaux complémentaires et la création de 1.400 logements nouveaux sur la période 2007/2013.
Ces enjeux dépassent largement l’échelle départementale, la Défense contribuera à l’attractivité métropolitaine, régionale et internationale.
Quant au Val de Seine, l’enjeu marquant réside avant tout dans l’aménagement des anciens terrains Renault, en particulier l’Ile Seguin, c’est là que le département y voit l’opportunité d’impulser le projet de la vallée de la culture qui vous est cher, Monsieur le Président.
Pour le Sud des Hauts-de-Seine, il s’agit là aussi d’un territoire voué à des transformations conséquentes, les projets de rénovation y sont assez importants, à l’instar de celui du Parc d’affaires du Plessis Clamart.
L’économie du sud est constituée d’industries de haute technologie, de nombreux laboratoires de recherche publics et privés et de nombreux établissements publics d’enseignement et de recherche.
Il y a là des atouts décisifs dans la perspective d’un développement de la vallée de la Biévre, l’action de notre département consiste à cet égard à créer les conditions d’un développement harmonieux. Ainsi, la création du tramway T2 sur l’axe Châtillon/Vélizy/Viroflay est-elle engagée.
Ces actions ne peuvent être envisagées que dans un contexte institutionnel évolutif. Deux points méritent à cet égard d’être soulignés :
→ la procédure de révision du schéma directeur de la région Ile de France devrait connaître prochainement de nouveaux développements
→ la réflexion sur le Grand Paris apporte un éclairage nouveau au débat sur le devenir de l’ère métropolitaine au sein de l’espace régional.
Ainsi, comme vous l’avez dit, Monsieur le Président, dans votre discours du 20 mars dernier à l’occasion de votre élection à la tête de cette assemblée, il s’agit de donner aux Hauts-de-Seine une véritable signature, une identité commune qui transcende mais aussi rassemble l’ensemble des 36 communes qui composent notre département.
Ce sont quelques uns des enjeux majeurs qui sont les nôtres et c’est la tâche ambitieuse que vous m’avez confiée et à laquelle je souhaite m’attacher avec vous tous, mes chers Collègues, en charge de ces dossiers.
Election de Philippe Sarre
Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs et Chers Collègues,
Le 16 mars dernier, les électeurs se sont exprimés à 53,6 % des voix pour élire la liste de coalition PS-PC-VERTS conduite par vous, Monsieur Sarre. Nous respectons le suffrage universel, nous prenons acte de ce résultat qui nous place de nouveau dans l’opposition.
Monsieur Sarre, vous aurez du mal à gérer cette ville qui n’est plus la même que celle que vous avez laissée en 2001, avec vos amis communistes et verts. Il y a 5.000 électeurs de plus qui ne se sont pas suffisamment mobilisés et qui ne connaissaient pas, ni vos méthodes, ni votre bilan. Aujourd’hui ils ne connaissent pas plus votre programme.
Le résultat pourrait s’expliquer de différentes façons, notamment par un électorat qui est un impatient de voir arriver les réformes. Cette impatience s’est d’ailleurs ressentie dans toute la France, ce qui fait que la droite a perdu 36 villes de plus de 30.000 habitants dont 9 de plus de 100.000 habitants comme Toulouse, Amiens, Blois, Rouen, Caen. A colombes, les résultats du premier tour laissaient présager un scrutin très serré, les deux listes n’étant séparées que de 300 voix et le ralliement avec le modem qui avait obtenu 8,6 % des voix semblait même disposer de réserves de voix plus importantes, quels que soient les cantons.
Je ne souhaite qu’une chose, c’est que vous ayez suffisamment d’autorité et de maîtrise de votre électorat que vous en avez eu dimanche soir dernier à l’annonce des résultats.
Le mépris de cette démocratie dont vous vous êtes toujours fait le porte-parole, les débordements dont nous avons été victimes sont inadmissibles dans une démocratie digne de ce nom. Même si aujourd’hui, vous le dénoncez.
En 2001, nous avons su arriver à la mairie dignement et sans esclandre, nous avons su maîtriser nos sympathisants qui sont aujourd’hui déçus et tristes et inquiets de l’avenir de Colombes.
Nous serons dans l’opposition pour les défendre comme nous avons su tenir nos promesses de 2001.
Le 24 mars 2001, à cette même prise de fonction nous nous engagions à relever un challenge « faire de Colombes une ville ouverte, sympathique, sûre, valorisée où les habitants auront plaisir à vivre, seront fiers d’habiter, une ville où les entreprises créatrices d’emplois et de richesse vont enfin avoir envie de s’installer ».
Aujourd’hui ce challenge a été réussi et même au-delà :
tous les clignotants sont au vert :
- les finances sont assainies,
- l’insécurité a baissé de 44 % en 7 ans, après la création de la police municipale et la mise en place de la vidéo surveillance,
- le chômage a diminué de 14,7 % à 7,7 % grâce à la maison de l’emploi et au partenariat avec nos entreprises
Les sièges de grandes entreprises refaisaient confiance à colombes entre 2007 et 2008.
Vous verrez l’arrivée dans quelques semaines de plus de 4.000 emplois avec ARKEMA, TETRA PACK, PEPSI COLA, EDF, AON et le fleuron du nucléaire, le groupe AREVA, qui va occuper un immeuble de 28.000 m2 de bureaux.
Cette confiance retrouvée a permis de baisser les impôts locaux de plus de 20 % en 3 ans mais malheureusement, la nouvelle population de jeunes couples avec enfants arrivée sur Colombes, en attente d’infrastructures qui n’existaient pas en nombre suffisant dans notre ville, comme les places en crèche n’a pas compris le retard à rattraper et a montrer son impatience.
Je veux remercier mon équipe d’élus, ainsi que l’administration municipale qui m’ont permis de réaliser cet avancement pour Colombes.
Pourtant il faut savoir que nous avons été au-delà de nos promesses en nous lançant dans un grand plan de rénovation urbaine qui était là pour améliorer les conditions de vie des quartiers nord qui avaient été ghettoïsés et dans lesquels continue malheureusement une économie souterraine qui a eu raison de tout le travail entrepris dans cette ville.
Nous pouvons, malgré l’échec électoral, être fiers de notre bilan et fiers de réalisations qui vont sortir de terre, que nous avons initiées et qui vont bénéficier à nos successeurs.
Je veux parler de l’enveloppe de 265 millions d’euros que nous apportons en héritage contre une dette à peu près équivalente que nous avons trouvée en 2001 (quand nous additionnons la dette de la ville de 133 millions d’euros que nous avons fait baisser de 26%, le déficit de Colombes habitat public de 18 millions d’euros ou des participations ville à la Codevam)
Cette enveloppe va permettre la résidentialisation des « Gréves », une opération de mixité sociale dans le nouvel éco-quartier de l’Ile Marante.
Je veux parler également de l’arrivée du tram T2 dont les travaux commencent cette année. L’aménagement de la ZAC de la Marine où les tramways T2 et T1 vont être remisés dans un entrepôt répondant aux nouvelles normes de développement durable et où un deuxième éco-quartier et la construction d’une résidence hôtellière répondant aux attentes des entreprises va voir le jour autour d’un espace de 5.000 M2.
Je veux parler de la rénovation du stade mythique Yves du Manoir par le Conseil général et des terrains de foot et de rugby.
Je veux également parler de nouveaux agréments de bureaux de 100.000 M2 supplémentaires que j’ai signés pour le bien de la ville dont 45.000 M2 ont déjà été vendus à HRO afin d’y construire une tour de bureaux HQE dont l’utilisateur serait déjà sur les rangs si celle-ci est construite dans les délais impartis. IL s’agit du groupe nucléaire AREVA qui souhaiterait regrouper toute son activité sur Colombes. Cette vente de foncier va rapporter 20 millions d’euros à la ville qui pourra de ce fait continuer à baisser les impôts.
Ceci était notre projet pour les 6 années à venir ; les financements sont engagés et peuvent être réalisés au bénéfice des colombiens.
Voici l’héritage que nous vous laissons sans comparaison avec celui que nous avons trouvé.
Ne gâchez pas cet héritage, Monsieur le Maire
Nous vous souhaitons bon vent Monsieur Sarre, ainsi qu’à votre équipe pour ce mandat, mais nous reviendrons.
J’en fais la promesse aux Colombiens.
Durant 7 ans nous nous sommes consacrés avec passion à la cause des Colombiens. Nous continuerons à les défendre et à les représenter dignement durant 6 ans.
Ils peuvent compter sur nous.